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Une arrivée précoce au ZOO Planckendael : les premières cigognes sont déjà de retour dans le parc

Alors que 2025 vient tout juste de commencer, le ZOO Planckendael accueille déjà les premières cigognes après quelques mois d’absence. Lors des premiers recensements, plus de 50 oiseaux ont déjà été observés dans le parc animalier malinois, un chiffre nettement supérieur à celui de l’année dernière à pareille époque. Elles font déjà entendre leurs craquètements dans les hauteurs du parc, à la recherche du meilleur nid ! « 2024 fut une nouvelle année record avec 166 cigogneaux. La plupart de ces jeunes s'étaient envolés à la mi-août », explique le soigneur Olivier.

 

Chaque année, le ZOO Planckendael attend avec impatience le grand retour de la colonie de cigognes, une tradition devenue emblématique. Cette année, elles sont particulièrement précoces puisque les premières cigognes ont déjà rejoint le parc et font déjà entendre leurs craquètements. Ces oiseaux n'ont vraisemblablement pas migré très loin vers le Sud, mais ont sans doute passé l'hiver plus près d’ici.

Au total, le ZOO Planckendael compte quelque 376 volatiles et recense de plus en plus de couples reproducteurs et de cigogneaux d’année en année. C'est la plus grande colonie du pays. « Ces cigognes n'hivernent pas toutes au même endroit et reviennent dès lors chez nous par vagues successives », explique Olivier. Les cigognes qui parcourent de plus longues distances sont attendues à partir de fin février et surtout en mars.

Toutes les cigognes n’entreprennent pas un long périple. « Nous savons que plusieurs de nos oiseaux adultes hivernent ici dans le parc ou dans la région environnante. Pour une cigogne, errer sur quelques centaines de kilomètres autour de son nid n'a rien d’exceptionnel en dehors de la période de reproduction », souligne Olivier. « Nous observons différentes stratégies chez celles qui partent vers d'autres contrées. »

Différents types d'hivernage

La plupart des cigogneaux de 2024 sont partis en trois grands groupes à la mi-août. Certaines jeunes cigognes ont tardé à quitter le parc et ont fini par rejoindre des groupes errants pour ne parcourir qu’une partie du trajet migratoire.

Les cigognes adultes rejoignent le Sud vers la mi-septembre. Outre les oiseaux qui séjournent dans le parc, d'autres errent dans les environs. En quelques jours, elles rejoignent l’Allemagne, les Pays-Bas et le nord de la France. Les cigognes sont de grandes opportunistes en ce qui concerne la nourriture. Elles se nourrissent de petits mammifères comme les taupes, les souris ou les grenouilles, mais apprécient tout autant des insectes, des asticots et des vers de terre. Si elles trouvent de la nourriture en suffisance dans un environnement proche, elles ne partiront pas très loin. Ce groupe de cigognes est donc revenu au bercail plus tôt. Elles passent la nuit dans le parc, tandis qu’elles cherchent leur nourriture ailleurs.

Comptage des cigognes

Le comptage hivernal national a eu lieu à la mi-décembre. « Idéalement, nous comptons les cigognes avant le lever du soleil, car elles s’envolent au petit matin pour trouver de la nourriture », explique Olivier. Le recensement offre une photographie ponctuelle, complétée par des observations ultérieures. « Dans les jours qui ont suivi le recensement, le nombre de cigognes a rapidement augmenté. Les cigognes sont fidèles à leur nid, ce qui explique leur retour. Les nids désertés l’an dernier sont à nouveau occupés et l'on peut d’ores et déjà entendre craqueter partout dans le parc. Les cigognes ont un instinct territorial : elles craquettent entre elles pour faire clairement comprendre que c’est leur nid et chasser ainsi les intrus. Certaines cigognes sont déjà en train de restaurer et embellir leurs nids avec des branches, ce qui normalement se fait bien plus tard. La douceur hivernale de ces derniers mois joue probablement un rôle à cet égard.

« Entre-temps, nous avons déjà recensé plus de 50 cigognes. Les cigognes qui ont hiverné à quelques centaines de kilomètres du parc pointent déjà le bout de leur nez, se réapproprient et embellissent leurs nids », explique Olivier. Les nids qui surplombent le parc sont donc déjà bien animés en ce début d'année.

Une année 2024 record

Depuis 1990, les cigognes sont des pensionnaires très appréciées au ZOO Planckendael. Tout a commencé avec six de ces oiseaux noirs et blancs. Les jeunes nés de ces couples reproducteurs ont alors eu l'occasion de rejoindre des contrées plus chaudes en août. À l'époque, peu de cigognes empruntaient la route migratoire occidentale. En relâchant ces volatiles, le parc a réintroduit la cigogne en Belgique. « Elles parcouraient 5.000 kilomètres jusque dans le sud de l'Espagne et même l'Afrique occidentale, mais revenaient systématiquement chez nous. La colonie s'est depuis considérablement agrandie. En 2024, nous avons recensé 166 jeunes, égalant ainsi le record de 2023. Avec 71 nids productifs et un total de 376 cigognes, 2024 fut une excellente année pour la plus grande colonie du pays », relate la porte-parole Amanda Wielemans. Nous sommes curieux de voir ce que nous réserve l’année 2025 pour cette espèce particulière.